Les journalistes Maria Ressa et Dmitry Mouratov récompensés du prix Nobel de la paix

FacebookTwitterLinkedIn

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé vendredi à défendre la liberté de la presse dans le monde, après l’attribution du prix Nobel de la paix aux journalistes Maria Ressa et Dmitry Mouratov. « Au moment où nous félicitons les lauréats, réaffirmons le droit à la liberté de la presse, reconnaissons le rôle fondamental des journalistes et renforçons les efforts à tous les niveaux pour soutenir des médias libres, indépendants et pluriels », a-t-il dit dans un communiqué. « Aucune société ne peut être libre et juste sans des journalistes capables d’enquêter sur les méfaits, d’informer les citoyens, de demander des comptes aux dirigeants », a-t-il ajouté. M. Guterres a dit son inquiétude en raison d’un « discours anti-médias » qui monte, ainsi que « des violences et du harcèlement croissants contre les journalistes, en personne et sur internet », visant en particulier les femmes journalistes.

Le prix Nobel de la paix a récompensé vendredi deux journalistes d’investigation, la Philippine Maria Ressa et le Russe Dmitry Mouratov, consécration d’une liberté de la presse menacée de toutes parts. M. Mouratov est le rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, dont la journaliste Anna Politkovskaïa avait été abattue par balle dans sa cage d’escalier le 7 octobre 2006. Mme Ressa, qui a aussi la nationalité américaine, a cofondé en 2012 Rappler, une plateforme numérique de journalisme d’investigation qui a braqué les projecteurs sur les violences accompagnant la campagne antidrogue initiée par le président philippin Rodrigo Duterte.