L’Union des Marques dévoile les premiers résultats de son Baromètre Marques et marketeurs en temps de crise

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Afin de mieux cerner l’ensemble des enjeux qui se posent aux marques, l’Union des marques a souhaité interroger ses membres de manière régulière pendant la crise que traverse notre pays. Le premier point de ce baromètre a vocation à évaluer leur moral et leurs actions ainsi qu’à identifier les enjeux auxquels ils font face et les scénarios de sortie de crise qu’ils entrevoient. Il a été réalisé lors des 4e et 5e semaines de confinement (du 4 au 16/04/20) au moyen d’un questionnaire auto-administré en ligne auprès de marques de tous les secteurs d’activité.

70 % des marques ont baissé ou annulé leurs prises de paroles, avant tout pour des raisons économiques

Dès le début du confinement, près de la moitié des marques ont été contraintes de diminuer leurs prises de parole et près d’1/4 les ont totalement annulées. Confrontées à une chute brutale de leur activité, leurs décisions s’expliquent en tout premier lieu par la nécessité de geler les dépenses, voire de dégager dès à présent des économies. Ont également été à l’origine des baisses et annulations de leurs actions de communication l’inadéquation de leurs propositions avec le contexte actuel, que ce soit en termes de produit/service ou d’accessibilité/production/distribution, voire d’inadéquation des contenus de leurs communications.

A l’inverse, si près d’1/3 des marques maintiennent, voire augmentent, leurs prises de parole, c’est avant tout pour maintenir le lien avec leurs publics et ce indépendamment de tout enjeu commercial de court terme. La perspective de bénéficier d’un surcroît de visibilité ou de tarifs publicitaires attractifs ne semblent pas avoir motivé leurs décisions.

Les moyens marketing encore disponibles se concentrent sur le digital et l’écoute des consommateurs, l’événementiel s’effondre

Sur les mois de mars et avril, les marques ont fortement annulé leurs campagnes médias et tout particulièrement en radio, cinéma et publicité extérieure. Les supports digitaux semblent mieux préservés avec des actions plus facilement maintenues, voire renforcées. Si les marques ont plutôt maintenu leurs actions de RP, elles ont en revanche et sans surprise été contraintes d’annuler massivement les opérations événementielles qu’elles avaient programmées.

Face à un environnement bouleversé et pour tenter de mieux cerner les perceptions du public, les marketeurs ont principalement accru leur niveau de veille des réseaux sociaux qui leur permettent d’adapter leurs discours. A l’inverse, les post-tests publicitaires ont subi un coup d’arrêt par suite de l’annulation des différentes campagnes médias, tout comme les focus groupe pour des raisons de distanciation sociale.

2/3 des marques estiment qu’après la crise, leur communication ne sera plus la même qu’avant

La crise renforce la nécessité d’apporter des preuves de leurs engagements et de répondre à la quête de sens des consommateurs. D’ores et déjà, les entreprises dans leurs actions et leurs communications, s’engagent pour le soutien des malades, des soignants, de la protection du public… Cette tendance sera durable. Une très grande majorité (75 %) estime que ses engagements sociétaux et environnementaux seront au cœur de ses communications de demain. Pour les 2/3 des répondants, il leur faudra également rassurer les consommateurs sur l’utilité de leurs marques.

Des marques solidaires et responsables de leurs collaborateurs et de leurs partenaires

La crise éprouve durement individus et organisations. Les marques se déclarent très largement soucieuses de protéger tous ceux qui œuvrent pour elles et en tout premier lieu leurs collaborateurs et partenaires. Leur engagement responsable et solidaire fait écho aux recommandations proposées par l’Union des marques à la fin mars. Il s’inscrit dans la volonté de dessiner dès aujourd’hui notre écosystème de demain dans lequel marques et partenaires retrouvent une activité solide et durable. Ainsi la nécessité de revoir l’organisation du travail a été réalisée en tenant compte des situations personnelles et économiques de chacun et les plannings de réalisation ont été revus. De nombreux appels d’offres ont été reportés.

Pour 86 % des marques, la crise va engendrer des changements durables pour leurs entreprises

Ces semaines de confinement, suivies de plusieurs mois de forte tension économiques vont affecter profondément les entreprises sur de nombreux plans. Ainsi 84 % des répondants s’accordent à penser que l’organisation du travail de leurs entreprises va durablement changer avec notamment plus de télétravail, plus de flexibilité, plus de digitalisation… Mais les changements seront également nombreux dans leurs communications, tant en termes de contenus (52 %) que de moyens (48 %). Des changements devraient aussi concerner leurs produits ou services (26 %) ou leurs distributions (39 %).

Retrouvez la méthodologie et les résultats complets du Baromètre sur le site de l’Union des Marques