Après les avions tirant des banderoles, le gouvernement a indiqué mardi qu’il souhaitait aussi interdire les bateaux utilisés près des plages pour porter des messages publicitaires. Un amendement gouvernemental en ce sens a été présenté lors de l’examen en première lecture du projet de loi «climat et résilience» par le Sénat. Rejeté par les sénateurs, il pourrait être remis sur le tapis lors des débats en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, qui a le dernier mot en matière législative.
La ministre de l’Environnement Barbara Pompili, qui défendait le texte devant les sénateurs, a souhaité aller vers une « préservation globale des plages» contre ce type de publicité, invoquant le fait que «les vacanciers ont droit à un peu de tranquillité ». « On n’interdit pas la publicité par avion sur les plages pour qu’elle revienne par bateau », a-t-elle déclaré, pour justifier le fait que les embarcations publicitaires étaient désormais aussi dans le collimateur, en plus des aéronefs.
L’amendement gouvernemental ne vise toutefois que les publicités commerciales, épargnant de facto les publicités « pour des événement sportifs, nautiques en particulier », que pourraient porter ces navires, a-t-elle précisé. Le sénateur écologiste Thomas Dossus s’est notamment ému du cas d’un catamaran déployé au large de Cannes (Alpes-Maritimes) depuis le mois de mai avec un « panneau numérique géant visible par les baigneurs ».
L’interdiction à partir de l’an prochain des avions publicitaires, approuvée par les députés en première lecture, avait été écartée par les sénateurs lors de l’examen du projet de loi en commission.
La rapporteure Marta de Cidrac (LR) a fait valoir qu’une réglementation de ce type de publicité relevait avant tout du réglement, pas de la loi. Les sénateurs ont par ailleurs supprimé un article visant à encadrer davantage les publicités lumineuses situées à l’intérieur des vitrines et visibles de la rue.
Les partisans de cette mesure ont mis en exergue les nuisances de ces publicités, notamment la pollution lumineuse qu’elles engendrent. Mais le Sénat a suivi les arguments de ceux qui ont estimé que cette mesure constituait une «atteinte disproportionnée à la liberté du commerce ».
Source : AFP.