La fiction française enregistre en 2020 les meilleurs résultats d’audience depuis au moins 15 ans

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La fiction française a réalisé des pics d’audience en 2020 sur les chaînes historiques, enregistrant ses meilleurs résultats depuis au moins 15 ans, selon une étude du Centre national du cinéma et de l’image dessinée (CNC), qui fait aussi état d’un impact limité de la crise sanitaire sur la production audiovisuelle.

Sur les 100 meilleures audiences pour des programmes de fiction à la télévision, 95 ont été signées par des œuvres françaises (contre 85 en 2019), « un résultat qui n’avait pas été atteint depuis au moins 15 ans », affirme le CNC dans une étude publiée mardi.

L’organisme y analyse l’ensemble des programmes de fiction – hors œuvres cinématographiques et d’animation – diffusés en 2020 sur les chaînes historiques (TF1, France 2, France 3, Canal+, M6 et Arte), qui représentent l’essentiel du financement de la fiction française.

La fiction la plus regardée en 2020, par 8,3 millions de téléspectateurs, a été la première partie du téléfilm «Pourquoi je vis», sur TF1.  A titre de comparaison, la meilleure audience de fiction américaine avait réuni 5,8 millions de téléspectateurs devant «The Resident».

La fiction française occupe la tête du palmarès des meilleures audiences de fiction pour la sixième année sur fond de recul continu de l’offre de fiction américaine (-40% en dix ans). L’an dernier, celle-ci a baissé de 7,6%, marquant une cinquième année consécutive de contraction.

L’étude note par ailleurs un léger recul du nombre de soirées consacrées à la fiction sur les chaînes historiques : 787 en 2020 soit 27 de moins qu’en 2019 (-3,3%). C’est le plus bas niveau atteint depuis 2010.

« Les chaînes ont dû faire des économies dans leurs coûts pour faire face à l’effondrement du marché de la publicité » dû à la pandémie, privilégiant des programmes moins coûteux, a expliqué le CNC à l’AFP.  Pour autant, les chaînes ont diffusé 55 nouvelles séries en première partie de soirée, soit le même nombre qu’en 2019.

Plus globalement, l’impact de la pandémie sur la production audiovisuelle aidée par le CNC « a été relativement limité sur le volume global de production » avec un recul de 11,6%, estime l’institution dans un autre rapport.

Dans le détail, si la fiction et l’animation ont bien résisté, le documentaire et la diffusion de spectacles ont en revanche vu leurs volumes baisser du fait des restrictions sanitaires.