Les rencontres de l’UDECAM : « Ensemble, à l’écoute du consommateur », les temps forts de la troisième journée

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Les rencontres de l’UDECAM ont débuté ce lundi. Toute la semaine, l’UDECAM vous donne rendez-vous de 10h à 11h pour une table ronde dans un média français avec les différents acteurs de monde des médias et comme fil conducteur « Ensemble pour le Futur ». Cette troisième journée qui s’est tenue dans les locaux de WEO et animée par Jean-Michel Lobry, président-directeur général pôle audiovisuel Groupe La Voix, avait pour thématique « Ensemble, à l’écoute du consommateur ».

La crise a fait bouger les attentes et habitudes des consommateurs. Le confinement a véritablement changé la façon de vivre et de consommer. Les produits de saison, les commerces de proximité ou les drives ont été très souvent privilégiés afin de limiter les déplacements. Pour certains, ces nouvelles habitudes restent. Pour d’autres, la routine d’avant confinement a repris le dessus.

Comment s’adapter à ces changements brutaux de paradigme ?

Dominique Levy, directrice générale adjointe de BVA : « La crise a servi de confirmation d’un certain nombre de choses. Il y a aujourd’hui une remise en question systématique de toutes les paroles, il y a une recherche systématique de solutions dans une logique de proximité. Les nouvelles problématiques tournent autour des notions de sens et d’utilité. » En période de confinement, Twitter a notamment contribué à cette création de lien. Les internautes se rendent sur le réseau social pour voir ce qu’il se passe dans le monde et plus de 70% d’entre eux souhaitent entendre les marques. « Nous avons considérablement investi pour permettre aux utilisateurs de mener des conversations sereines et pour que les entreprises bénéficient elles aussi d’un environnement sûr pour leurs marques auprès de leurs publics », explique Sarah Personette, global Client Solutions de Twitter.

Ce nouveau contexte pousse les marques à changer elles aussi leur façon de travailler. Selon Sarah Personette, il y a trois points clés à retenir : « être à l’écoute et faire preuve d’empathie, proposer des services pour aider les gens et se connecter de manière authentique avec les gens via des centres d’intérêt plus larges ». Wanessa Dali, directrice générale en charge de la stratégie chez Publicis Média, les marques doivent suivre une logique de bienveillance : « On revient au sens primaire de la marque : connecter. Beaucoup de marques avaient peur d’être taxées d’opportunisme. Or, pendant la crise, les marques qui ont émergé sont celles qui sont entrées dans une logique de conversation en mettant en avant leur mission. » Christophe Levyfve, président de Becoming rappelle que les gens ne sont pas uniquement des consommateurs ou des lecteurs : « Il faut leur offrir d’autres liens avec la marque ou le média que celui de la consommation. »

 

L’utilité est également une notion qui se place désormais au centre des préoccupations du consommateur selon l’étude réalisée par le groupe BVA. Le consommateur se questionne sur l’utilité de tout ce qui l’entoure. Une notion que les marques ne peuvent plus ignorer. Chez Gamm’Vert, « notre utilité a été de connecter nos équipes avec le territoire. Ce maillage nous permet d’avoir des connexions fortes avec le territoire et donc la population. Le magasin est aussi un lieu de rencontre. Et ce qui est très fort, c’est la rencontre entre les individus », détaille Martin Duthé, directeur général d’Advitam Distribution.

Selon Christophe Levyfve, il est indispensable de mettre entre avant la raison d’être des marques. : « Attention, pour que ça marche, il faut être authentique ! Ce n’est pas qu’un sujet de communication. Ce qui compte, c’est ce qu’il se passe à l’intérieur de la marque, sous le capot. » Bernard Marchant, CEO du Groupe Rossel : « Derrière le phénomène de crise, on est dans un monde où les outils permettent d’avoir plus de transparence. Quand on développe une marque, il est essentiel d’être cohérent et de faire ce qu’on dit. » Cette transparence permet de faire découvrir au consommateur le process qui se cache derrière un produit ou un service. Dominique Levy, « Le mot ‘intégrité’ est au cœur de notre sujet aujourd’hui. On n’achète pas seulement un produit, mais l’idée que quelqu’un derrière un produit a fait son métier. L’artisan est ainsi une figure importante. »

Un futur à construire ensemble

L’émission s’est clôturée par un tour de table sur les conditions du thème central de la semaine : « Ensemble pour le Futur ». Tous les invités sont unanimes, le futur se fera ensemble et avec la data.

Wanessa Dali : « On doit tous adopter un regard pédagogue et accepter d’être humbles. Les conditions de l’ensemble, c’est faire prendre conscience que la communication peut être utile et servir des intérêts réels. Justesse, pertinence et respect sont les trois mots importants. »

Martin Duthé : « Faire ensemble, c’est une question de rencontre. C’est cette rencontre que l’on doit créer demain. On doit se rencontrer astucieusement avec les médias pour partager nos datas. »

Bernard Marchant : « Transparence, responsabilisation et esprit critique sont les éléments du faire ensemble. »

Christophe Levyfve : « Pour être ensemble, il faut décloisonner. Il faut aussi faire preuve d’humilité et ne pas s’intéresser que ce à ce qui brille. »

Dominique Levy : « Il y a un mot important : l’intelligence. Ensemble, nous devons créer un système intelligent. »