Une aide de 29,5 millions d’euros pour les journalistes pigistes

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La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a annoncé lundi une aide de 29,5 millions d’euros sur deux ans pour les journalistes pigistes ayant subi une baisse d’activité et de revenus liée à la crise sanitaire du Covid-19.

L’aide financière a été créée « en lien avec les organisations de journalistes consultées », précise le ministère de la Culture dans un communiqué. Le décret l’instituant a été publié au Journal officiel le 12 septembre 2021 et « fixe les conditions d’éligibilité » et « ses modalités de calcul ».

Les journalistes concernés doivent notamment « avoir bénéficié au minimum de cinq bulletins mensuels de pige au cours de l’année 2019, avoir perçu en 2019 un montant annuel des revenus bruts de pige supérieur ou égal à 3.000 euros » et « avoir subi une diminution des revenus de pige annuels entre l’année 2019 et l’année au titre de laquelle l’aide est versée », selon le texte. « La plateforme permettant le dépôt, par les journalistes pigistes éligibles, de leur dossier de demande d’aide, sera mise en ligne le 30 septembre 2021 », précise le ministère dans son communiqué.

« Les demandeurs pourront déposer leur dossier jusqu’au 31 octobre 2021 pour l’aide qui sera versée au titre des pertes de revenu » subies en 2020. « Après cette date, ils seront informés du montant de l’aide qui leur sera attribuée et qui fera l’objet d’un versement en 2021 », est-il ajouté. L’aide versée au titre de l’année 2021 le sera en 2022, selon le décret.

Fin août 2020, le président Emmanuel Macron avait annoncé un plan de soutien à la filière presse, fragilisée par la crise sanitaire, comprenant un fonds de lutte contre la précarité, doté de 18 millions d’euros par an, à destination des pigistes, photojournalistes, dessinateurs de presse et autres « acteurs les plus fragiles de la profession ».

Ce fonds « n’exonère en rien les employeurs de leurs obligations d’assurer un maintien de rémunération aux pigistes, que ce soit par des commandes ou par le chômage partiel », avaient rappelé au printemps les syndicats de journalistes SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes, SGJ-FO, et l’association « Profession : pigiste », dénonçant l’existence de patrons récalcitrants.

Source : AFP.