L’ARPP lance un certificat de l’Influence Responsable

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Après avoir annoncé il y a quelques semaines la seconde édition de l’Observatoire de l’Influence Responsable (#InfluenceResponsable), l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) et les professionnels du secteur rassemblés au sein d’un comité de suivi ad hoc, en publient les résultats.

Les quelques affaires, parfois emblématiques et fortement médiatisées, qui ont pu émailler l’histoire récente du marketing d’influence, nuisent assurément à l’image du secteur tout entier. C’est dans ce cadre que la profession réunie à l’ARPP entend initier une dynamique pédagogique directement à l’attention des créateurs de contenus, en mettant en œuvre une certification qui leur permettra de mieux maîtriser le cadre légal et éthique et ainsi se différencier auprès de leurs audiences, des marques et renforcer la protection des consommateurs

Le marketing d’influence, un secteur croissant

Le marketing d’influence est aujourd’hui reconnu comme un levier efficient, générant l’engagement des audiences. A ce titre, il occupe une place de plus en plus importante dans les stratégies des marques. Les influenceurs fédèrent autour de leurs réseaux sociaux des communautés variées et font figure d’autorité dans leurs domaines de prédilection. Si le secteur, encore jeune, croît rapidement, avec un marché mondial estimé à 9,7 milliards de dollars en 2020, il n’en demeure pas moins encadré par la règlementation existante et les règles déontologiques édictées par la profession réunie au sein de l’ARPP.

C’est dans ce contexte que l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité, accompagnée de toute la profession, a souhaité mesurer le degré de conformité des pratiques au moyen de l’Observatoire de l’Influence Responsable et apporter des solutions concrètes.

Un certificat de l’Influence Responsable, pour répondre à l’enjeu pédagogique

Les résultats de l’Observatoire amènent à constater que le défaut de transparence est davantage le fait des influenceurs à faible audience (le taux de manquement passe de 12,6 % pour les influenceurs à plus de 1 million d’abonnés à 43,1 % pour les influenceurs de moins de 10 000 abonnés). Ainsi plus les influenceurs se professionnalisent, plus la déontologie est respectée.

Sur la base de ces résultats, l’ARPP lance le certificat de l’Influence Responsable avec Media Institute, pour permettre aux influenceurs de maîtriser le cadre légal et déontologique, protéger leurs audiences et se différencier auprès des marques. Une démarche engageante pour le secteur.

Mohamed Mansouri, Directeur délégué de l’ARPP : « Avec une plus forte proportion de manquements chez les influenceurs dont l’audience est inférieure à 10 000 abonnés, les résultats de l’Observatoire témoignent d’un enjeu dont la dimension pédagogique est forte. Pour y répondre, la profession a décidé du lancement du certificat Influence Responsable pour promouvoir auprès des créateurs de contenus de hauts standards éthiques. Aux côtés de Media Institute et de la profession toute entière, nous relèverons le défi de sa mise en œuvre. Rendez-vous l’année prochaine pour en mesurer l’impact, que nous espérons positif ! »

Meryem Amri, Directrice Marque & Experience de l’Union des marques : « L’Observatoire de l’Influence responsable a permis, à la fois, d’obtenir une vision objective de l’application des règles, de tirer un enseignement clé sur les profils d’influenceurs vers lesquels renforcer la pédagogie sur les bonnes pratiques et d’apporter très vite une réponse à ce constat avec la mise en place de la certification. Le groupe de travail autour de l’Observatoire sous l’égide de l’ARPP s’inscrit dans une démarche de progression positive avec une représentation large de toutes les parties prenantes qui œuvrent au développement éthique du levier de l’Influence Marketing ».

Jérôme Israël, Directeur Général de Media Institute : « La défiance croissante des citoyens vis-à-vis de la consommation à outrance, des marques et de la publicité pousse les marques à prendre leur part de responsabilité et à s’engager dans une démarche globale de RSE qui inclut une communication plus éthique et plus responsable ».