Vivendi en négociations avec un milliardaire tchèque pour le 2e groupe d’édition français

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Le géant français des médias Vivendi « a décidé d’entrer en négociations exclusives » avec International Media Invest (IMI), filiale de la holding CMI fondée par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, en vue de lui céder 100% d’Editis, le deuxième groupe d’édition français, a annoncé Vivendi mardi.

L’homme d’affaires tchèque et magnat des médias Daniel Kretinsky a accéléré ces dernières années ses investissements dans les médias français via son groupe de presse CMI France (Elle, Télé 7 jours, Marianne). Il est également coactionnaire du journal Le Monde, a renfloué Libération à hauteur de 15 millions d’euros et possède plus de 5% du groupe audiovisuel TF1.

Embourbé depuis des mois dans des discussions avec la Commission européenne qui examine sa prise de contrôle de Lagardère, le groupe Vivendi, contrôlé par le Français Vincent Bolloré, s’est donc finalement résolu pour convaincre Bruxelles à céder en totalité Editis afin de s’emparer du mastodonte de l’édition Hachette, filiale de Lagardère.

Cette vente d’Editis « devra être acceptée par la Commission européenne », détaille Vivendi dans son communiqué.

Pour être autorisé par l’autorité européenne de la concurrence à prendre possession de Hachette, Vivendi s’était engagé à lâcher son propre pôle d’édition, fort d’une cinquantaine de maisons comme Robert Laffont, Plon, Julliard, Le Robert ou Pocket.

Mais devant les inquiétudes sur le bouleversement de ce marché qui pourrait en découler, et dans une moindre mesure sur celui des magazines people, l’autorité antitrust avait lancé à l’automne une enquête approfondie sur la prise de contrôle de Lagardère par Vivendi, déjà monté l’an passé à 57% du capital après une rude bataille actionnariale.

La semaine passée, le groupe français avait indiqué poursuivre ses discussions avec les potentiels repreneurs d’Editis et dit vouloir déposer à la mi-mars de nouvelles propositions de remèdes aux autorités européennes, après que la Commission a récemment montré son hostilité persistante au projet en dépit de concessions faites par Vivendi en décembre et en février.

Source : AFP